Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Reçue à Grenoble, le 11 mars 1573. Répondue le 12 mars 1573.
2anvoyée au Montelheymar d’où je vous envoye la coppie, l’ons a preins ung
4laquey venant du Pousin lequel dit qu’ilz y tiennent que monsieur
5de Monbrun et les aultres du Dauphiné doibvent remuer
6bien tost. J’en ay aussy d’advis d’alheurs comme aussy aux
7Tourettes y advoyt inteligence à quoy j’ay prontement porveu
8arqyuebusiers de ceulx du cappitaine Coulon. Je voys audit Montelheymar
10pour voyr et pourvoyr à tout ce que je porrey. Il seroyt très
11nessessayre qu’anvoyssiés monsieur de Jessan en ce que porriés
12de votre compagnie sabas car je vous puys ass[déchiré : assurer ?] ne je
13suys assisté des jantilhomes de Sabas come [déchiré]
14estoyt à cent lieues d’issy. J’ay des advis de tous [déchiré : costés ?]
15que je garde bien le darrière plus tost que ceulx du
16Pousin. Je n’en doubte pas moings. J’estoys après quelque dessayn
17que cessy me ronp. Je ferey ce que ^ [^ je] porrey pour arrester
18la compagnie de monsieur de Maugeron, laquelle je
19croys que sera demayn au Montelheymar et suys en
20deliberation y fère acheminer ce que le cappitaine Coulon a
21assemblé. Il est très nessessayre d’advertir toutes les viles
22de se bien prandre garde. Monsieur de Vaucluse m’a dit qu’à Viene
23l’on y faict très maulvays garde. Je n’en doute ne des telles
24ny de la plus part des aultres et asseurés vous monsieur, que
25sy vous n’advés bien tost des forsses amssemble, qu’ilz executeront
26partie de leurs dessayns de ce costé et qu’ilz y prenent pied vous verrés
27bien du remuement. Je vous tiendrey adverty de tout ce qui
28se presentera et Nostre Seigneur conduyra le tout, auquel je prie
29vous doner,
30monsieur, en prosperité très heureuse, très bonne vie et longue.
31De Lauriol en haste ce IXe de mars, à XII heures du soyr.
32Votre très humble serviteur
33Rousset